Consom’Solidaire est partenaire de la Confédération paysanne depuis sa création, à ce titre membre des Amis de la Conf. Nous relayons leurs positions et parfois leurs luttes, que ce soit sur les élevages de volailles ou sur la politique agricole commune. C’est pourquoi aujourd’hui « au vu de la situation exceptionnelle – urgence agricole et alimentaire, climatique, démocratique et sociale », nous pensons utile de partager sur notre site leur déclaration pour les élections législatives de 12 et 19 juin, qui n’est pas un blanc-seing accordé.

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2020-05-12Législatives : la démarche d’union de la Nupes doit se traduire en avancées pour les droits des paysan.nes

Lors de la campagne présidentielle, la Confédération paysanne a appelé à rompre avec les politiques libérales qui font disparaître et s’appauvrir les paysan.nes depuis des décennies. Le triptyque « robotique-numérique-génétique » qui sera la boussole agricole du nouveau quinquennat d’Emmanuel Macron ne résoudra rien, bien au contraire. Il rendra les paysan.nes encore plus dépendant.es et captif.ves vis-à-vis de l’agro-industrie.

Au vu de la situation exceptionnelle – urgence agricole et alimentaire, climatique, démocratique et sociale – la Confédération paysanne apporte son soutien à la démarche de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), la plus à même d’offrir des perspectives de nouveaux droits sociaux et paysans et de mettre en œuvre la transition agroécologique.

Cette démarche d’union des forces progressistes, porteuse d’ambition sociale et écologique et de développement des services publics, ne doit pas s’arrêter à un accord électoral. Elle doit se traduire en propositions fortes pour que cette ambition ne s’arrête pas aux portes des villes.

L’enjeu économique de protection des paysan.nes et l’enjeu climatique ne doivent donc plus être pensés séparément, comme des propositions slogans, mais articulés dans un projet systémique de transformation de notre modèle agricole et alimentaire en rupture avec les politiques libérales.

Ce projet de développement de l’agriculture paysanne se doit d’installer massivement des paysan.nes, de leur garantir un revenu juste, au-dessus de leurs coûts de production, de revaloriser leurs retraites et de construire une démocratie alimentaire autour d’une sécurité sociale de l’alimentation. Telles sont les bases d’une réponse adéquate au mal-être paysan qui permettraient de bâtir la souveraineté alimentaire et mettre en œuvre la transition agroécologique.

Il ne s’agit pas d’un soutien aux partis qui composent cette union. L’indépendance de notre syndicat et sa stratégie demeurent intactes : la Confédération paysanne portera ses revendications auprès des futur.es député.es comme du prochain ministre de l’Agriculture pour imposer une alternative aux décisions actuelles. C’est de cette façon que nous comptons notamment gagner le maintien de l’élevage plein-air et imposer la fin des mégabassines.