Année : 2020

Festival Alimenterre 2020

En 2020, Consom’Solidaire s’est associée au supermarché coopératif Les Grains de Sel pour organiser deux soirées projections dans le cadre du festival ALIMENTERRE.

Il y aura deux projections, vendredi 20 novembre à 20h, et  mercredi 25 novembre à 20h.

Programme ici : Projections C’S Alimenterre 2020

Confinement : les distributions alimentaires continuent pour les personnes en difficulté

En ces temps de crise, la Ville de Paris et ses partenaires se mobilisent pour apporter aux personnes les plus démunies une aide alimentaire.

La suite :

https://www.paris.fr/pages/les-distributions-alimentaires-pour-les-personnes-en-difficulte-10890

Une PAC paysanne pour réussir la transition agroécologique

pac-finacement_de_la_pac_par_paysLe Parlement européen doit adopter ces prochains jours un projet pour la prochaine politique agricole commune (PAC), outil majeur d’orientation de nos systèmes agricoles et alimentaires. Il s’agit de la première étape du processus qui conduira à la PAC post 2020. Le texte discuté n’est pas à la hauteur des enjeux et pire encore, à quelques jours du vote, les trois principaux partis viennent de s’entendre pour que rien ne change sur le fond!

 

Tribune de Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne

(Libération, 19 octobre 2020)

 

La crise que nous traversons révèle pourtant le besoin d’une réponse politique forte face aux urgences écologiques et sociales. L’agriculture et l’alimentation, qui sont au carrefour des défis qui s’imposent à nous, devraient être au cœur des projets du «monde d’après».

 

Souveraineté alimentaire

La future PAC doit tout d’abord s’occuper de nourrir tout le monde. L’explosion de la précarité causée par le Covid nous impose de revoir notre système alimentaire. Une situation où des paysan·ne·s sans revenu essaient de vendre des produits toujours moins chers à des consommateurs qui n’ont plus les moyens de les acheter, est une impasse. Une PAC qui a pour seul objectif «des prix bas» ne fait qu’aggraver les choses. Nous demandons au contraire de refonder la PAC sur un véritable projet de démocratie alimentaire. Pour exemple, les productions de fruits et légumes, pourtant essentielles pour l’alimentation de nos concitoyens·nnes, restent complètement absentes des politiques publiques dont la PAC fait partie.

La PAC est en outre un outil majeur pour construire notre souveraineté alimentaire. Mais plutôt que les pousser dans des impasses, elle doit protéger les paysan·ne·s et, en premier lieu, leur revenu. Les exemples des filières laitière et sucrière témoignent des problèmes provoqués par les dérégulations successives, aux conséquences dramatiques sur les prix. L’insuffisance d’harmonisation fiscale, sociale et environnementale européenne met les paysan·ne·s en compétition. Cette situation doit cesser : une harmonisation de ces normes par le haut, s’impose. Des mécanismes de régulation de marchés et de maîtrise des volumes doivent donc être remis en place. La poursuite des signatures d’accords de libre-échange est de plus une insupportable provocation, elles doivent cesser.

 

Un million de paysan·ne·s

«Relocaliser nos productions», tout le monde en parle, mais ça suppose d’avoir des paysan·ne·s nombreux sur tous les territoires. Or la PAC, dont le budget est majoritairement distribué en fonction de la taille des fermes, est la principale raison de la diminution du nombre de paysan·ne·s et du non-renouvellement des générations. Alors que la moitié des agriculteurs partira à la retraite d’ici dix ans, face aux vagues de suppressions d’emplois, l’agriculture et l’alimentation constituent un potentiel réservoir d’emplois qui doit être saisi. La Confédération paysanne fixe l’objectif d’un million de paysan·ne·s en France dans dix ans. Pour l’atteindre, orientons les soutiens vers les actifs plutôt que vers les hectares !

Ensuite, la PAC continue d’encourager un modèle agricole contraire à l’agroécologie paysanne, pourtant à même d’apporter des réponses aux défis auxquels notre système alimentaire est confronté. Les objectifs fixés par le «Green Deal», en matière de réduction d’utilisation de pesticides, d’engrais azotés et d’augmentation de la part d’agriculture biologique constituent des étapes importantes. Objectifs portés d’ailleurs par la Convention citoyenne pour le climat. Sans une PAC qui décline ces objectifs – ce qui n’est absolument pas le cas aujourd’hui – il nous sera impossible de relever ces défis.

Occasion historique

Enfin, nous sommes particulièrement inquiets de la dérive «technologiste» que pourrait prendre la PAC, via le soutien à l’agriculture de précision et la digitalisation. Si demain, les paysan·ne·s auront besoin de nouvelles techniques et formes d’organisations, ces innovations doivent d’abord renforcer leur autonomie et valoriser leurs savoir-faire, non leur créer de nouvelles dépendances.

Malheureusement, la PAC que le Parlement européen s’apprête à voter a toutes les chances d’être très éloignée d’une politique agricole et alimentaire commune (PAAC) dont les quelques propositions ci-dessus esquissent les grandes lignes, et que nous portons au côté du collectif citoyen de la plateforme pour une Autre PAC. Elle risque de demeurer une politique de rente inacceptable, inefficace d’un point de vue social, alimentaire et écologique.

 

Voilà pourquoi, nous en appelons à tous les député·e·s européen·ne·s qui s’apprêtent à voter. L’occasion est historique, les circonstances l’exigent et les défis à relever urgents : c’est maintenant que les choix politiques qui s’imposent doivent être pris, soyons plus ambitieux !


La souveraineté alimentaire sera paysanne ou ne sera pas

2020-05-12

 

La Confédération paysanne et dix-huit organisations signent une tribune pour remettre les pendules à l’heure sur la question de la souveraineté alimentaire.

 

Tribune publiée dans Libération du 12 mai 2020

 

 

 

Contre la dictature économique des marchés qu’impose l’agro-industrie, l’agriculture paysanne doit être protégée et reconnue d’utilité publique face à la crise sanitaire.

 

Pendant la crise sanitaire que nous traversons, nous entendons souvent parler de souveraineté alimentaire. Mais de quoi s’agit-il vraiment et comment se donner les moyens de la construire ? Cette expression est souvent utilisée de manière creuse par celles et ceux qui ont été ou sont nos décideurs politiques et qui n’ont jamais posé des actes permettant sa réalisation. Même l’industrie agroalimentaire et la grande distribution disent la défendre. Mais comment espérer qu’elles contribuent à la concrétiser alors qu’elles ont toujours préféré les marchés mondialisés, la mise en concurrence des paysan·ne·s, les exportations incontrôlées de produits à bas coûts, la fragilisation des agricultures locales… Ces acteurs comptent parmi les responsables de notre dépendance et de nos difficultés actuelles et, pour eux, la souveraineté alimentaire est tout d’abord la promesse d’un nouveau marché à conquérir.

 

Pour nous, la souveraineté alimentaire est beaucoup plus qu’une simple réponse au besoin de nourriture (1). Elle se pense et s’initie collectivement, en solidarité entre les peuples, et peut devenir l’une des bases sur lesquelles refonder notre démocratie. Elle incarne l’aspiration, la capacité et le droit des populations d’un territoire à décider de leur alimentation, et donc à déterminer le système alimentaire depuis les champs jusqu’à la table, sans nuire aux agricultures des autres.

 

La souveraineté alimentaire est une démocratie d’initiative qui écrit son propre destin alimentaire et agricole, en maîtrisant son lien au territoire, à la santé, à l’environnement, à l’emploi et au climat, avec la finalité claire de servir l’intérêt commun, en rendant accessible à toutes et tous une alimentation de qualité.

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Solidarité avec les soignants

SuperwomanLa brasserie l’Audiernes (22 rue Louise-Weiss, dans le 13e) est fermée depuis le 15 mars, mais l’équipe reste mobilisée en soutien aux soignants de la Pitié-Salpêtrière. Ils cuisinent bénévolement des plats et préparent des sandwiches qu’ils portent gratuitement à l’hôpital (presque en face) faits à partir des stocks du restaurant (grosse commande faite avant le confinement).

 

À épuisement de leurs stocks, ils ont démarché leurs fournisseurs habituels, les moyennes et grandes surfaces du quartier pour obtenir de nouveaux produits mais cela commence à manquer et ils sont à la recherche de produits pour continuer à fournir des repas gratuitement le midi et début de soirée aux hospitaliers.

 

En accord avec le CAC de Consom’Solidaire et les Grains de Sel, nous avons mis en place un espace de stockage aux Grains de Sel (6 rue du Moulin-de-la-Pointe, 75013) pour y recevoir ce que chacun pourra donner.

 

 

Produits recherchés

Affiche_solidaritésoignantsLégumes : pommes de terre, carottes, poireaux.

Fruits : clémentine, banane, pomme (c’est facile et rapide à manger).

Sec : pâtes, riz, lentilles, sauce tomate, boîtes de conserve.

 

Les dépôts aux Grains de Sel se feront de préférence le mercredi (à déposer à l’accueil). C’est ouvert le mercredi de 8h30 à 20h.

Une personne de la brasserie l’Audiernes viendra chercher les dépôts le jeudi matin.

 

Si cela fonctionne pour tout le monde (Grains de Sel ; l’Audiernes ; adhérents) nous renouvellerons cela chaque semaine.

 

Si vous avez des produits nécessitant une conservation au frais : jambon, fromage, yaourts, etc., ou si vous habitez du côté du métro Chevaleret, ils sont à déposer directement à la brasserie l’Audiernes auprès de Nasser (01 44 24 86 23).

Distribution de jeudi 2 avril

concombre-2

 

Modalités et lieux de cette distribution exceptionnelle
en période de contagion

 

 

 

Les paniers de Paul : comme il y a quinze jours, au supermarché des Grains de sel (8, rue du Moulin de la Pointe).

 

Les paniers et les œufs de Benjamin : face au 24 rue du Moulinet, de 19 h à 19 h 45. Inscrivez-vous pour confirmer votre présence ou prévenir que vous ne pouvez pas venir.

 

Les fromages de chèvre et les PAM de Claire et Sébastien : 43, rue du Moulinet, selon les horaires indiqués par Fred

 

Les poulets de Michel : 43, rue du Moulinet, selon les horaires indiqués par Fred

 

Respectons bien les recommandations de sécurité sanitaire:

  • – Venez à une seule personne par panier.
  • – Respectez les distances entre vous pour récupérer le panier l’un après l’autre.
  • – Pensez à avoir sur vous votre attestation de sortie pour cette occasion.

 

Que nous dit cette pandémie ?

masque dark vadorConsom’Solidaire s’est mise en ordre de bataille, puisqu’il paraît que nous sommes en guerre. Les distributions ont été soit annulées et reportées (canard, porc, farines), soit réorganisées, la MAS et l’ARPE ayant fermé leurs portes. Benjamin nous livrera un double panier tout prêt « au cul du camion », et Paul livrera aux Grains de sel (1) (merci à eux).

 

Pour ceux qui ne l’auraient pas encore, voici un lien pour soit télécharger soit recopier sur papier l’attestation sans laquelle vous risquez une amende de 135 euros (une astuce : mettre la date au crayon à papier) Attestation de déplacement

 

 

Mais que nous apprend cette pandémie ? Que nous montre la manière dont elle s’est répandue, les réactions des gouvernements, les conséquences dramatiques dans certains pays ?

Cette épidémie est arrivée dans des sociétés déjà désorganisées, de la Chine aux États-Unis en passant par l’Italie, où la santé publique est considérée comme un coût plutôt qu’une richesse, où les régimes spéciaux seraient des privilèges inadmissibles et les retraités des profiteurs.

 

Ci-dessous la tribune de Dominique Méda, publiée le 18 mars dans Libération (2)

 

(1) 8, rue du Moulin de la Pointe

(2) Libération ne m’en voudra pas j’espère : sa direction a choisi de mettre en libre accès tous ses articles sur l’épidémie, mais cette tribune n’en fait pas partie.

 

 

Tirer vraiment les leçons de la crise sanitaire

Dominique Meda*, 18 mars 2020

 

La pandémie de coronavirus est un coup de semonce. La reconversion écologique de nos sociétés est un impératif absolu. Il faut changer de modèle de développement économique, en mettant en œuvre une politique d’investissement massif dans la transition écologique et en prônant une éthique de la modération.

 

Dans son discours de jeudi dernier, le président de la République a indiqué qu’il «nous faudra demain tirer les leçons du moment que nous traversons, interroger le modèle de développement dans lequel s’est engagé notre monde depuis des décennies» et que «les prochaines semaines et les prochains mois nécessiteront des décisions de rupture». C’est dès maintenant qu’il nous faut les tirer.

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