Année : 2021

Soutien à Valérie Murat, lanceuse d’alerte

2021-12-16 at 10-29-03 Alerte aux ToxiquesFille de viticulteur, Valérie Murat s’est engagée dans la lutte contre les pesticides après la mort de son père d’un cancer du poumon, reconnu comme maladie professionnelle, et a créé l’association Alerte aux toxiques.

 

En 2020, elle réalise une campagne d’analyse sur 22 bouteilles de vins, issues pour la plupart de domaines bordelais. Elle cible des vins affichant la certification HVE (Haute valeur environnementale) ou se référant à une pratique vertueuse. Les résultats des analyses, publiés en septembre 2020, montrent que toutes les bouteilles contiennent des molécules – sept en moyenne – considérées comme des perturbateurs endocriniens potentiels. Dans onze bouteilles, des traces de substances classées CMR probables – c’est à dire cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques – ont été mises en évidence. Neuf bouteilles renferment au moins un des fongicides dits SDHI. « Ces résultats montrent des écarts importants entre le marketing, les promesses et la réalité des pratiques professionnelles », commentait alors Valérie Murat.

 

L’écho de ces analyses n’a pas plu au Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB) qui a déposé plainte pour « dénigrement collectif à l’égard de la filière ».

 

Le 25 février 2021, Valérie Murat et l’association Alerte aux toxiques sont condamnées à 125 000 euros de dommages et intérêts.

 

Lire l’article de Sophie Chapelle sur Basta pour l’historique complet.

 

Par la violence et la démesure de la peine, 125 000 euros de dommages et intérêts à acquitter avant de pouvoir interjeter appel, le tribunal de Libourne semble hélas avoir épousé la cause du silence. Fallait-il donc à tout prix éviter le débat de fond soulevé par les analyses d’« Alerte aux toxiques », à savoir : le label Haute valeur environnementale, dont la viticulture girondine est le principal utilisateur, répond-il à de vrais critères environnementaux et à des changements de pratiques, ou n’est-il qu’une habile opération de marketing qui ressemble furieusement à du « greenwashing » ?

 

La Confédération paysanne, Agir pour l’environnement, le Synabio, la fédération France Nature Environnement (qui a pourtant été l’un des initiateurs de ce label) ont déjà répondu à cette question en dénonçant dès décembre 2020 « l’illusion de transition agroécologique » que constitue cette certification. « Alerte aux toxiques » n’est donc pas seule dans ce combat et a rempli sa mission d’informer en démontrant toutes les équivoques d’un label qui bénéficie pourtant d’un soutien massif des pouvoirs publics.

 

Lire la suite de la tribune publiée sur Basta.

 

Une pétition a été lancée pour soutenir Valérie Murat. Vous pouvez la signer sur change.org.

 

 

Ensemble, sauvons l’élevage de plein air

2021-12 Banniere Plein airRassemblement  vendredi 17 décembre à 11h devant le Conseil d’État, 1, place du Palais-Royal, Paris

 

Venez avec vos terrines, pâtés et autres victuailles, nous partagerons un casse-croûte festif sur place.

 

Mangeons, parlons, soyons là pour défendre l’agriculture citoyenne et paysanne

 

 

Nous demandons au Conseil d’État de suspendre l’application des quatre arrêtés qui signent la fin de l’élevage plein-air.

C’est pourquoi Agir pour l’environnement, Bioconsomm’acteurs, le MIRAMAP, la FNAB, le Modef, l’ANAFIC, la Confédération paysanne et Sauve qui poule ont déposé quatre recours au fond et quatre référés de suspension.

L’audience devant le Conseil d’État vient juste d’être annoncée : elle est prévue le 17 décembre à 11h30.

Les contraintes imposées actuellement aux élevages de volailles plein-air, allant jusqu’à la claustration obligatoire des animaux, sont une aberration: le sens du métier est perdu, la bientraitance animale ne peut plus être respectée, les exigences du consommateur sont trompées, les cessations d’activité de l’atelier ou de la ferme se multiplient.

Les premiers cas de grippe aviaire concernent des unités de production industrielle avec des animaux 100% en bâtiment. L’élevage plein-air n’est ni responsable de l’introduction du virus de la grippe aviaire dans les élevages ni de sa propagation. Le gouvernement préfère actuellement préserver l’orientation des filières volailles vers l’export, la spécialisation des territoires et l’industrialisation des pratiques. Nous nous devons de nous mobiliser pour défendre nos choix de mode de production, pour préserver la pérennité de nos fermes et pour promouvoir l’agriculture paysanne et la qualité de nos produits.

L’État doit revoir sa copie et adapter la politique sanitaire aux élevages paysans !
Le plein-air n’est pas un délit !

 

 

La grippe aviaire n’est pas une fatalité

2021-11 conf grippe aviaireDans un communiqué de presse, la Confédération paysanne et le Modef accusent le ministre Julien de Normandie de déclarer la guerre à l’élevage paysan en obligeant à enfermer toutes les volailles : «Cette décision condamne tous les éleveurs plein air à être hors-la-loi ou à disparaître, alors que rien n’est fait pour réguler  les  flux  massifs  d’animaux  et  de  personnes  orchestrés  par  les  filières  industrielles.  C’est  pourtant  la concentration des élevages et ces flux qui, comme lors de la dernière crise, permettent la propagation du virus.»

 

La Confédération paysanne se mobilise cette semaine partout en France pour s’opposer à la nouvelle réglementation sur la grippe aviaire et soutenir les éleveurs et éleveuses qui résistent pour conserver leurs élevages en plein air. Ces manifestations se doublent aujourd’hui d’une action en justice pour faire annuler cette réglementation. La Confédération paysanne, le Modef, Agir pour l’environnement, Sauve qui poule, l’Anafic, Miramap, Bio Consom’acteurs et la FNAB viennent en effet de déposer un recours devant le Conseil d’État.

 

Depuis l’arrêté du 5 novembre, l’ensemble du territoire métropolitain est passé en risque grippe aviaire « élevé ». Tous les éleveurs et éleveuses sont contraints d’enfermer leurs volailles. Cette décision les place devant un choix impossible : enfermer leurs animaux la majeure partie de l’année, quand cela leur est possible, et renier leur mode d’élevage ; ou cesser leur activité sous la menace des sanctions. Environ 30% des éleveurs vont être acculés à la cessation très prochainement.

 

Lire la suite sur le site de la Confédération paysanne

 

Mise à jour du 29 novembre : pour comprendre les tenants et les aboutissants de ces politiques, pouvoir échanger avec des éleveurs impactés et choisir nos actions de mobilisation prioritaires, nous vous donnons rendez-vous pour un temps d’échanges par visio le mercredi 8 décembre à 19h.

Pour vous inscrire c’est ici

 

 

Alimenterre, festival de cinéma

Dans le cadre du festival Alimenterre, Consom’Solidaire propose deux projections-débats

 

2021-11 douce franceDouce France, documentaire de Geoffrey Couanon (2020, 95 min)

 

vendredi 26 novembre, à 19h30, au centre Paris Anim’Oudiné, 5 rue Eugène Oudiné

 

Amina, Sami et Jennyfer sont lycéens en banlieue parisienne, en Seine-Saint-Denis (le 9-3). Avec leur classe, ils se lancent dans une enquête inattendue sur un gigantesque projet de parc de loisirs qui implique d’urbaniser les terres agricoles proches de chez eux. Mais a-t-on le pouvoir d’agir sur son territoire quand on a 17 ans ? Drôles et intrépides, ces jeunes citoyens nous emmènent à la rencontre d’habitants de leur quartier, de promoteurs immobiliers, d’agriculteurs et même d’élus de l’Assemblée Nationale.

Une quête réjouissante qui bouscule les idées reçues et ravive notre lien à la terre !

 

A l’âge pivot de 17 ans où ils doivent choisir l’orientation de leurs futures études, Amina, Sami, Jennyfer et leur classe posent des questions universelles : Que fabrique-t-on dans nos métiers et dans nos vies ? Quelles activités choisit-on pour nos territoires et quel impact sur nos vies ? Des questions qui résonnent particulièrement en cette période de réflexion sur un changement de paradigme.

 

 

 

2021-11 sur_le_champ_WEB

Sur le champ, documentaire de Michaël Antoine, Nicolas Bier et Jean Simon Gérard (2020, 62 min)

 

mardi 30 novembre, à 19h30, au supermarché coopératif Les Grains de Sel, 8 rue du Moulin de la Pointe

Projection suivie d’un débat avec Marc Dufumier, agro-économiste

En raison de la jauge, inscription obligatoire en ligne.

 

Ce documentaire part d’un postulat, celui du « paradoxe de la faim » : dans le monde, ceux qui produisent sont également ceux qui ont faim. Il tente d’apporter des solutions, en partant à la rencontre d’acteurs de terrain. Il s’agit d’une nouvelle génération de paysans, qui se reconnaît autour du principe de résilience. Un modèle résilient replace l’humain au centre et cohabite de façon plus harmonieuse avec l’environnement dont les paysans dépendent pour produire. Dans l’optique de s’émanciper de l’agriculture industrielle au profit d’une agriculture durable, une des pistes avancées est celle de la multiplication des petites initiatives : petites fermes belges, jardins collectifs au Burkina Faso …

 

Marc Dufumier est agronome et enseignant-chercheur, spécialiste des systèmes agraires et de leur évolution. En plus de nombreuses recherches et missions d’expertise menées dans plusieurs pays en voie de développement, il étudie l’impact des politiques de développement sur les dits systèmes. Pour lui, on ne peut pas prendre en compte d’une part les politiques agricoles et d’autre part l’impact de ce travail sur l’ensemble des écosystèmes. Son analyse soulève différentes problématiques, mais propose aussi des solutions. Il a dirigé la chaire d’agriculture comparée et de l’environnement agricole à AgroParisTech de 2002 à 2011.

Qui sont les amapiens d’Ile-de-France ?

logo-amap-idfC’est une grande enquête réalisée par le réseau des amap en Ile-de-France qui a cherché à savoir qui étaient ces hommes et ces femmes qui composent les amap.

 

Les résultats sont sans surprise pour qui connaît un peu les amap et y milite activement : une prédominance des professions intellectuelles, des catégories aux revenus confortables et des Blancs, et une sous-représentation des classes populaires et des personnes issues de l’immigration. L’excellente analyse qui en a été tirée est rendue dans l’article au titre provocateur de la Lettre du réseau : « Les amapien·nes d’Ile-de-France sont-ils des bobos ? »

Il est question aussi de la pression morale qui pèse sur des personnes qui n’auraient pas les moyens de suivre la « norme » ainsi répandue dans les amap.

 

Ce constat permet de mesurer le chemin qu’il reste encore à parcourir pour démocratiser la consommation d’aliments sains. Camarades, encore un effort !

 

 

 

Bio en danger

Farmer hands holding wooden box with different vegetables

PÉTITION – Les aides à l’agriculture bio amputées des deux tiers ?

 

Interpellons maintenant le gouvernement #labioendanger

 

Chaque année sur les 10 milliards d’euros d’aides publiques versées à l’agriculture française, moins de 2% vont à l’agriculture biologique. Alors que 10% des agriculteurs sont désormais en bio.

 

Parce que le ministère de l’agrochimie n’est jamais à cours d’idée pour casser la dynamique entourant le développement de la bio, d’ici fin juin, le gouvernement pourrait décider d’amputer des deux tiers certaines aides versées aux paysans bio ! En moyenne, les paysans bio risquent de perdre 131 euros par hectare !

 

Non content de soutenir l’agriculture chimique en réautorisant les insecticides « tueurs d’abeilles » tout en refusant d’interdire le glyphosate, le gouvernement s’apprête donc à baisser les aides à la bio. Pendant ce temps-là, ce sont des milliards d’euros d’aides européennes qui vont encore être mobilisées pour maintenir un modèle agricole à bout de souffle.

 

La suite de l’article et le lien pour signer la pétition sur le site d’Agir pour l’environnement.

 

Loi climat : la marche d’après – 9 mai

2021-05-09 marche-climat

Malgré la marche pour une vraie loi climat du 28 mars dernier, la loi climat n’est toujours pas à la hauteur.

La loi climat est un échec climatique et social. Le 9 mai à 14h, marchons pour faire pression sur un gouvernement qui refuse de faire face à l’urgence écologique et nous unir face aux défis qui nous attendent.

 

Des mobilisons sont prévues à travers la France. Vous pouvez tous y participer.

 

À Paris : à 14 h, de République à Bastille par les quais

 

 

Les amap ont vingt ans

20ans_02_T1Cela se passait il y a fort fort longtemps, dans un monde où le pré-paiement, le contrat solidaire entre mangeur·euse et paysan·ne, le coup de main sur la ferme n’existaient pas. Inspiré par des modèles observés à l’étranger, un petit groupe de provençaux fit un pari un peu fou : acheter à l’avance une part de récolte à un paysan d’à côté, sans savoir ce qu’il leur vendrait. Et le 17 avril 2001, les premiers paniers AMAP voyaient le jour sur le parking d’une quincaillerie aubagnaise.

 

Idéalisme ? Folie passagère ? Pas vraiment. En quelques semaines, on comptait plusieurs dizaines de « consomm’acteur·rice·s », en cinq ans 100 AMAP avaient émergé en France… et aujourd’hui, elles sont plus de 2000 ! 

 

La suite sur le site du réseau des amap en Ile-de-France

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Quelques paniers de légumes sont encore disponibles pour la nouvelle saison qui vient de commencer et finira en février 2022.

Un panier hebdomadaire coûte 15,50 €. Il est possible de prendre un demi-panier. La distribution a lieu le jeudi soir rue Eugène-Oudiné.

Contactez-nous pour avoir plus d’infos ou venez nous voir jeudi 6 mai, de 17h30 à 18h30, 5, rue Eugène-Oudiné.

Plus de renseignements sur la page Contact

 

Marche pour une vraie loi climat, dimanche 28 mars

2021-03_marche_climat

Nous relayons l’appel des Ami·e·s de la Confédération paysanne :

 

« Le projet de loi Climat est actuellement en examen en commission à l’Assemblée nationale, puis passera en séance plénière du 29 mars au 16 avril.

Pour montrer l’insuffisance de ce projet, les 150 membres de la Convention citoyenne pour le climat appellent à la mobilisation partout en France le 28 mars, veille du début de l’examen en plénière. Les Ami.e.s de la Confédération paysanne et la Confédération paysanne ont signé cet appel, et vous invitent à participer aux marches organisées près de chez vous.»

 

À Paris, rendez-vous dimanche 28 mars, à 14h, place de l’Opéra.

 

Non au bétonnage et à la marchandisation de la gare d’Austerlitz

2021-03_projet_austerlitzLe CAC* de Consom’Solidaire a pris connaissance du projet démesuré pour la gare d’Austerlitz :

– 19 833 m² de commerces dans le nouveau bâtiment, auxquels s’ajoute la création de 4 820 m² de commerces dans la gare ;

– 52 146 m² dévolus aux bureaux, contre 11 563 m² aux logements ;

– un « mur » de 37 m de haut sur environ 300 mètres de long…

 

 

Plus d’infos sur le site du collectif Austerlitz : Collectif Austerlitz

 

Nous prenons contact avec le collectif, qui a lancé une pétition : Gare d’Austerlitz : halte au bétonnage, non à un désastre écologique !

 

 

* conseil d’administration collectif

 

AG du réseau AMAP Ile-de-France

 

amap_ag_2021_programmea3_v2L’assemblée générale du réseau AMAP Ile-de-France s’est déroulée comme prévu le 6 mars 2021.

 

 

Le compte rendu de cette journée est disponible sur le site du réseau : Rencontre annuelle & assemblée générale 2021

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Soutien avec les paysan·ne·s indien·ne·s

2021-02 paysans indiens

Communiqué de la Confédération paysanne

 

Depuis trois mois déjà, plusieurs organisations paysannes indiennes manifestent contre les tentatives de l’État fédéral de faire voter trois lois élaborées sans consultation préalable et qui auraient pour conséquence d’affaiblir les petits producteurs agricoles face aux exploitations gérées par de grandes sociétés. Ces lois fourniraient un prétexte aux grandes sociétés commerciales pour faire baisser les prix des produits et entraîneraient également un affaiblissement du système d’approvisionnement de l’État, grâce auquel il achète des produits de base comme le blé et le riz à des prix garantis.

Les paysan⋅ne⋅s demandent également que l’État vote une loi qui garantisse un prix minimum de soutien pour les producteurs agricoles afin que les paysan⋅ne⋅s ne soient jamais forcé⋅e⋅s de vendre leurs produits à perte.

Alors que la Cour suprême a ordonné mardi 12 janvier la suspension des trois lois agricoles, appelées Farm Bills, à l’origine de la crise, la Confédération paysanne soutient les paysan⋅ne⋅s indien·ne·s qui luttent avec ténacité, un engagement collectif et une organisation remarquable pour le retrait total de ces lois votées par le gouvernement de Narenda Modi.

Il en va de la survie des paysan⋅ne⋅s indien·ne·s et de la souveraineté alimentaire de leur pays.

La Confédération paysanne dénonce aussi fortement la répression policière que subissent les manifestants et qui a déjà causé la mort et de nombreuses blessures. L’interdiction de rassemblement, les tranchées creusées, les barbelés et les menaces de poursuites judiciaires ne sauraient amoindrir la détermination de ce mouvement paysan.

 

10 février 2021

 

Pour s’informer, on peut aussi lire le blog de Benjamin Joyeux sur le site du journal genevois Le Temps.

 

Photo Le Monde : Manifestation de paysans indiens, contre la libéralisation des marchés, à la frontière entre Delhi et l’État de l’Haryana, le 27 novembre 2020. ALTAF QADRI / AP

 

 

 

 

Consom’Solidaire : présentation

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